Famille

La Famille de Godefroid Munongo

L’ascendance patrilinéaire de Godefroid Munongo est ancienne et hétérogène. Grâce à une tradition orale résistante aux défis endogènes comme exogènes, nous sommes capables de la retracer jusqu’au XVIe siècle, période la plus ancienne où vécut Kazyoba, le grand-père de Muhemwa.

Le trisaïeul de Godefroid Munongo était Muhemwa, le père de Kalasa Mazuiri et grand-père de M’siri. Muhemwa a vécu dans le Busumbwa, où comme ses pères, il appartenait au clan ainé des Basabaga. Au Busumbwa (Tanzanie actuelle), Muhemwa était chef subordonné au Mwami Mwinula du Bulebe. Son village s’appelait Kazimana, situé prés d’un petit cours d’eau de ce nom, affluent de la rivière Gombe qui se jette dans le Malagarasi.  

Caravaniers, commerçants et chasseurs téméraires, les Basabaga vinrent au Katanga en vagues migratoires qui débutèrent vers 1812. Kalasa Mazuiri lui vint au Katanga la première fois vers 1832, ensuite vers 1840. Kalasa retourna au Busumbwa, d’où il ne reviendra plus au Katanga. Son fils M’siri, lui, revint avec sa propre caravane vers 1850. Ces caravanes Basumbwa étaient, en grande majorité, composées d’hommes, car ces périples présentaient bien des péripéties, surtout pour les femmes.  C’est ce qui fait que les Yeke actuels, à part M’siri et ses contemporains, descendent des Sumbwa d’un côté seulement, puisqu’ils ont presque tous épousé des femmes du Katanga ou du Luapula.

La grand-mère paternelle de Godefroid Munongo, Mutari Kabondo Ngoyi, était une femme de la tribu Luba, originaire de Kibanda ; Katangaise, comme presque toutes les épouses de M’siri.  

En revanche la mère de Godefroid Munongo, Luebo Lwa Nkolomba, était originaire de la tribu Ushi du côté de son père. De sa mère, elle était Kaonde. Mais étant patriarcale, elle s’identifiait avec les Baushi, géniteurs de son père.  Elle eut qautre enfants: Kalasa Esnat, Munongo Esther, Godefroid Munongo, Masuka Madeleine.

Voici donc un survol sur les origines riches et anciennes de Godefroid Munongo. Sa multiplicité culturelle, dominée par son appartenance à la tribu Yeke et à toutes les autres tribus katangaises ci-haut mentionnées, est non seulement révélatrice de la complexité des structures familiales et traditionnelles africaines, et Yeke en particulier, mais elle nous aide aussi à cerner son amour pour cette terre que l’on appelle le Katanga, sa patrie, qu’il a tant aimée jusqu’à son dernier souffle.