Ce site raconte l’histoire de mon père Godefroid Munongo ; un homme dont le destin et les œuvres restent exceptionnels.
Né à Bunkeya et élevé à la cour royale des Bayeke, Godefroid Munongo savait dès son jeune âge que de lourdes tâches l’attendaient. Il vécut toute sa vie avec l’amour de sa patrie.
Architecte de la sécession Katangaise, futur Ministre de l’Intérieur du Katanga, et futur Roi des Bayeke, Godefroid Munongo était d’abord un père de famille, un ami pour nombre de gens, un époux dévoué à son épouse Clothilde Banza Mulenda, avec qui il eut neuf enfants, Christian, Sympho, Claude, Dominique, Marie-Ange, Odile, Godefroid, Eric, et Patrick.
Patriarche de la Famille Yeke, dont il fut le Mwami Wihala (1976-1992), Godefroid Munongo mit tout son dévolu dans le développement et la consolidation du royaume des Bayeke. Petit-fils de l’empereur M’siri, Godefroid Munongo portait à cœur les rêves de son illustre grand-père; les rêves d’un Katanga fort et souverain, de la famille de M’siri unie et indivisible, et la pérennité de la culture Yeke, dont il était le garant pendant son règne.
Godefroid Munongo était un homme d’une humilité rare. Sa vie fut marquee d’actes multiples d’abnégation qui ne firent que le rehausser. Il s’attela d’abord à consolider les liens familiaux. Comme le firent ses ancêtres, il ouvrit son cœur et sa maison, avec le concours de son épouse bien aimée, à toute la famille, proche comme éloignée. Béni de quelques moyens financiers, il fit un point d’honneur de partager le peu qu’il avait avec ceux qui étaient démunis. Il paya les études humanitaires et universitaires de plusieurs jeunes, contribua aux enterrements de ceux qui n’avaient pas les moyens, afin qu’ils maintiennent leur dignité, rapatria des défunts vers la terre Katangaise, et aida à faire construire des habitats pour d’autres. Lui-même, n’aurait jamais autorisé qu’on parlât de lui ainsi, surtout pas de ses actes de générosité, qu’il tenait à garder secret.
Oui, il préférait la modestie et la magnanimité aux rodomontades. C’est pour cette raison qu’il choisit le nom de Shyombeka we Shyalo. Cela veut dire, le batisseur du pays dans le sens litteral. Dans le figuré, cela veut dire le constructeur, celui qui consolide la patrie, la famille, l’ensemble. Il m’incombe de confirmer sans equivoque qu’il était digne de ce nom.
C’est à contre cœur qu’il parlait de la sécession Katangaise. Et quand il le faisait, c’était avec mesure, comme si ce revers n’était que partie remise. Qu’aurait-il pu faire diffèremment ; aurait-il pu procéder d’une manière plus diplomatique, afin de séduire cette opinion internationale qui arbitrairement décide ou accorde l’autodétermination à certains peuples, tout en renonçant celle des autres? Tant de questions…
Godefroid Munongo nous a legué une riche histoire, qu’il me revient de relater. De sa vie exceptionnelle, interrompue pour des raisons que nous, membres de sa famille connaissons, nous retenons ses rêves. Les rêves d’un Katanga fort et souverain, de la famille de M’siri unie et indivisible, et la pérennité de la culture Yeke.
Godefroid Munongo est mort, mais ses rêves perdurent.
Mwanangwa Patrick Kalenga Mushyalila Munongo
Souvenirs
– GODEFROID MUNONGO: FILS DU KATANGA
– L’HOMME FORT DU KATANGA
– GODEFROID MUNONGO: PÈRE, ROI ET HOMME D’ÉTAT
– LE DECES D’UN GRAND HOMME